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Diane Keaton

Bien qu’ « Annie Hall » fasse d’elle une vedette à part entière, nombreux sont alors ceux qui voient en Diane une créature entièrement modelée par Woody Allen. Celui-ci réfute catégoriquement ces allégations; «J’ai bien sûr occasionné quelques changements positifs dans sa vie, avoue-t-il, mais ce n’est rien en comparaison de ce qu’elle m’a apporté». Woody s’explique ensuite sur les raisons de la présence de l’actrice dans ses films : «Personne ne possède un registre d’interprétation aussi étendu que le sien.Diane Keaton Diane est parfaite, quel que soit le genre d’entreprises auquel elle participe : comédies légères ou sophistiquées, drames intenses ou tours de chant, elle peut tout faire». L’actrice en fournit une preuve éclatante en passant de la légèreté d’«Annie Hall» à l’atmosphère beaucoup plus pesante d’«A la recherche de Mr Goodbar de Richard Brooks. Elle y est Theresa Dunn, éducatrice pour handicapés le jour et dragueuse dans les bars le soir ; à ses côtés, on retrouve Richard Gere dont c’est là une des premières apparitions à l’écran. Côtés sentiments, c’est la rupture avec Woody Allen ; celui-ci ne lui en reste pas moins très attaché et offre à sa Lady Di les premiers rôles d' » Intérieurs » et de «Manhattan», deux films au ton radicalement opposé. «Intérieurs» est le premier drame réalisé par Allen ; il y décrit une famille américaine qui se déchire après la séparation des deux parents. Diane incarne ici Renata, une poétesse tourmentée qui s’isole progressivement de son entourage. Ce personnage torturé est à des années-lumière de la chipie sotte et branchée de « Manhattan». Miss Keaton y est tout simplement délicieuse de drôlerie et renoue là avec les savoureuses compositions de ses débuts. Sur un plan plus personnel, Diane-chasseresse se remet de ses tribulations woodynesques en se laissant conter fleurette par Warren Beatty ; comme tout couple cinématographique qui se respecte, les deux acteurs décident aussitôt de faire non pas un bébé, mais un film ensemble : c’est « Reds », une épopée grandiose sur l’aventure de John Reed, un Américain qui participe à la révolution russe de 1917 en compagnie de sa femme, Louise Bryant. Alan Parker, le réalisateur de «Fume» et «Midnight express» réclame également la comédienne pour «L’usure du temps». Dans le milieu du cinéma, on attend Diane Keaton au tournant : Annie Hall, l’intello newyorkaise pure et dure, sera-t-elle crédible en mère modèle version San Francisco ? La réponse éclate en 1982 confirmant les espoirs placés en elle : Diane est bouleversante de vérité, touchante dans sa fragilité d’épouse bafouée qui reprend sa vie (et ses enfants) en main. Une fois le film terminé, on est pris d’une furieuse envie de mieux connaître cette drôle de femme. On nous dit qu’elle a publié un recueil de photographies intitulé «Réservations», comprenant quarante-quatre clichés d’intérieurs d’hôtels ; on nous vante les mérites de «WhatdoesDorriewant?», un court métrage ayant sa sœur Dorrie pour unique sujet. On nous parle même de son prochain film, tiré du roman de John Le Carré, «La petite fille au tambour», réalisé par George Roy Hill. Nous, on ne demande qu’à voir…

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