Fan de Loire-Atlantique

On vous informe sur votre région

Jack, le tueur de géants

Jack, le tueur de géants Nathan Juran et Kerwin Matthews avaient déjà tourné ensemble un film d’aventures merveilleuses qui connut un beau succès : « Le septième voyage de Sinbad » en 1958. Ce « Jack, le tueur de géants » reprend les mêmes ingrédients : princesse en péril, méchant sorcier, lieu maléfique, monstres gigantesques et baiser final. A partir du moment où l’on connaît les règles du jeu et que I’on porte sa naïveté en bandoulière et son âme d’enfant en guise de lunettes 3D, le film de Nathan Juran est un régal, avec quelques scènes d’effets spéciaux assez étonnantes (les sorcières sur le bateau ou les combats contra les géants). Kerwin Matthews, avec son perpétuel sourire dents blanches et sa fringante vivacité de sauveur de demoiselle en péril est parfait dans le rôle. Dans la lignée de Douglas Fairbanks… Mais cette spécialisation dans le héros chevaleresque ne lui a malheureusement pas porte-chance pour sa carrière. En vieillissant, il a disparu lentement mais surement des écrans. P.-S. Les temps changent. Au moment de la sortie de « Jack, le tueur de géants », en 1962, j’avais dû montrer à la caissière du cinéma une pièce d’identité parce que le film était alors interdit au moins de 13 ans. En 1985, ce sont surtout les plus de 13 ans qu’on voudrait empêcher d’entrer dans la salle.

Les Démons du Maïs

À perte de vue, les champs du Nebraska. On se rappelle cette séquence classique de « La mort aux trousses », quand l’avion va mitrailler Cary Grant. Champs dorés de maïs… une belle voiture traverse l’État tandis que la radio déverse des sermons de prêcheurs débiles. À l’avant, un jeune couple en vacances. On devine qu’ils vont s’égarer, aboutir dans une ville fantôme, affronter quelque puissance infernale… Car le pré générique nous a avertis : quelque chose d’horrible est arrivé. Sous une influence diabolique, les enfants de ce coin perdu ont massacré un jour tous les adultes… Réfugiés dans le labyrinthe des champs de maïs, ils ont fondé un culte barbare, dont le prédicateur est un adolescent bizarre, escorte de sbires sanguinaires, qui les force à organiser des sacrifices humains. Voici un film d’épouvante efficace, qui vaut surtout par l’atmosphère étrange qu’exhale ce décor réaliste… Qu’y a-t-il de plus horrible que le fanatisme religieux de toutes les sectes, dont ces enfants dévoyés offrent un condensé monstrueux et symbolique ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *