Massacres dans le train fantôme
« Massacres dans le train fantôme « date de l’époque où chaque compagnie de production américaine voulait son tueur fou assassinant, de manière spectaculaire et cruelle, les adolescents délurés. « Halloween » et « Vendredi 13 » avait rapporté des fortunes en ne coûtant trois fois rien… Cette fois, on fit appel à un spécialiste du genre : Tobe Hooper qui, avec son « Massacre à la tronçonneuse», avait relancé un genre moribond depuis « Psychose ». Hooper est une de ces personnalités qu’on aurait envie de qualifier… de maléfique !
Même si les producteurs – et son propre succès – le cantonnent à toujours refaire un peu le même film, Hooper se délecte tellement de la morbidité de la peur, que chacune de ses nouvelles productions possède sa propre personnalité : « Le croco d’ile de la mort » moite et parodique, « Les vampires de Salem » violent et lancinant d’une manière inhabituelle pour un téléfilm, « Poltergeist » où Hooper agit comme un contrepoint au sirupeux Spielberg, ou encore le tout récent » Lifeforce, la soif du mal » bourré de vampires de l’espace. Tobe Hooper est peut-être le dernier auteur fantastique ou, au moins, un authentique cinéaste de genre, comme Terence Fisher ou Mario Bava en leur temps ! Son « Massacre dans le train fantôme » est simplement un prétexte à frissons et terreurs. Dans un lieu clos, en tueur dingue (un psycho killer ») ayant enfilé un masque de Frankenstein élimine une bande de garnements venus passer la nuit au milieu de ce « Ouh, fais-moi peur » de pacotille. Mais le savoir-faire de Tobe Hooper est tel que ce lieu devient l’enfer.
Cardiaques, s’abstenir. Et les autres, attachez solidement vos ceintures !