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L’homme aux deux cerveaux

L_homme aux deux cerveauxParodies de films fantastiques ? Attention casse-cou ! Peu de gens s’en sont vraiment sortis indemnes : Jerry Lewis et son «D Jerry et Mr Love» peut-être, Roman Polanski et son «Bal des vampires» sûrement… Cari Reiner et Steve Martin ont tenté un coup d’essai sur le polar noir américain à la Bogart, «Les cadavres ne portent pas de costards», est devenu un véritable petit film culte. Steve Martin, star de shows télévisés américains, commence à être un peu connu en France, après «Un vrai schnock» déjà réalisé par Cari Reiner en 1979 et «Tout l’or du ciel» d’Herbert Ross en 1982. Steve Martin n’est ni Mel Brooks, ni Woody Allen, ni même Jerry Lewis. Son comique, souvent drôle, joue sur la grimace, l’hystérie dominée et l’incongruité des situations. Même un constructeur de mécanique comique aussi subtil que Cari Reiner a un peu de mal à résister au tempérament d’un Steve Martin. Le comédien mène le film comme une revue, ce qui n’est pas désagréable. Il exploite à fond l’idée d’un chirurgien du cerveau qui a découvert le principe de boîte crânienne avec couvercle viseur. Cela lui permet, après la première opération, de retourner y trifouiller à loisir. A partir de là les gags s’enchaînent : clins d’œil aux classiques et trouvailles surprenantes. «L’homme aux deux cerveaux» réserve d’agréables surprises et quelques longueurs. Mais la présence de Kathleen Turner (la vamp vénéneuse de «La fièvre au corps») en épouse sexuelle et mégère, est un régal.

Zelig

ZeligUne heure vingt minutes, noir et blanc, se présentant comme un documentaire, «Zelig» est le film le plus étonnant qu’il soit donné de voir en ce moment. C’est le Woody Allen «Annie Hall» ou « Manhattan», avec son humour si «juif new-yorkais» et si égocentriquement personnel… mais c’est aussi quelque chose de totalement différent ! Ça fait penser à la séquence des actualités de «Citizen Kane», aux grands témoins de «Rads» et au monstre adulé par la foule d’«Eléphant man»… mais c’est une expérience totalement originale ! Homme… ou plutôt «non homme», Leonard Zelig a la particularité de ne pas avoir de personnalité. En présence d’un Noir, il noircit. A la vue d’un Jaune, il se bride. Face à un obèse, il grossit. Devant les médecins, il soigne. Cet homme-caméléon passe, évidemment, inaperçu, jusqu’au jour où on le repère. Dans l’Amérique des années 30, Zelig amuse et inquiète. On le considère comme un malade, et une jeune psychiatre va se pencher sur son cas. Leonard Zelig, l’homme qui n’est personne, va devenir quelqu’un, connaître la gloire puis le scandale… Woody Allen raconte l’aventure de Zelig au passé. Son film mêle habilement bandes d’actualité et scènes de comédie. Il veut nous faire croire au document, et la supercherie est un régal. Allen apparaît aux côtés des plus grands : Marion Davis la star, Jack Demsey le boxeur ou Hitler le… Le chef opérateur, Gordon Willis, et les techniciens d’effets visuels ont fait un travail époustouflant, sans lequel le film ne pourrait exister.

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